Prévoyez une baisse de loyers pour vos parts de SCPI

Les SCPI se basent principalement sur les loyers qui sont issus de la mise en location des immeubles de son patrimoine. Or, avec la crise liée au Covid-19, ayant touché bon nombre de secteurs au cours du premier semestre 2020, les SCPI supportent une baisse généralisée des revenus locatifs qu’elles encaissent. Ce qui aura des répercussions sur le rendement et les dividendes distribués, pour certaines d’entre elles.

Les SCPI du secteur hôtelier sont les plus fragilisées

Ce sont ces deux secteurs, celui de l’hôtellerie et des commerces non essentiels, qui ont le plus souffert au cours des semaines de confinement. En effet, seuls les commerces alimentaires et les services de livraison ont été sollicités. Ainsi, les SCPI ayant en majorité des immeubles adossés à ces secteurs d’activité ont connu des périodes précaires dans la mesure où les locataires ont dû faire face à une baisse de leurs propres recettes et par conséquent, à l’impossibilité de s’acquitter, pour la plupart, des loyers.

Graphique, Diagramme, Récession

Les mesures adoptées par les sociétés de gestion : reporter ou supprimer les loyers

Les actions prises par les sociétés de gestion consistent à reporter le paiement des loyers pour les locataires en difficulté. Leur suppression a également été envisagée, notamment pour les TPE qui emploient moins de 10 salariés et uniquement si elles font face à des difficultés financières avérées.

Des répercussions sur les dividendes

Rappelons que les loyers collectés par la société de gestion seront redistribués à tous les investisseurs porteurs de parts. Cela, après avoir déduit les commissions ainsi qu’une certaine réserve qui sera affectée à la poche de sécurité appelée « report à nouveau ».

En cas d’absence ou même de baisse de ces loyers, les sociétés de gestion financièrement fragiles pourront aussi avoir recours à la révision du montant des dividendes distribués. Notons toutefois qu’une suspension de ces dividendes n’est pas prévue sauf pour les sociétés les plus fortement touchées. En effet, les SCPI ont pour force principale la diversification de leur parc immobilier, de leurs locataires ainsi que des secteurs d’activité de ces derniers. Même si la crise touche en profondeur plusieurs locataires exerçant dans les secteurs atteints, les autres continuent à verser leurs loyers et à maintenir la SCPI à flot. Les dividendes sont donc plus ou moins garantis, mais dont le montant peut avoir été révisé à la baisse.

L’impact sur le rendement

La baisse des recettes locatives a également pour conséquence la chute du rendement des SCPI. Les prix de la part pourraient avoir diminué elles aussi, en particulier pour les SCPI cédées et en circulation sur le marché secondaire. Notons en effet que le volume des transactions sur ce marché de seconde main est caractérisé par une forte hausse par rapport à celui de l’année 2019 à la même période. Nombreux sont ceux qui ont effectivement cédé à la panique générée par le krach économique soudain et brutal. Quant au marché primaire c’est-à-dire celui de l’émission, il enregistre un affaiblissement manifeste de la collecte.

Tous ces événements engendrent un amoindrissement du rendement pour la majorité des SCPI. Si le taux de distribution sur valeur de marché (TDVM) était approximativement 4.4% en 2019 pour l’ensemble des SCPI (fiscales et de rendement), il reculera d’environ 1.2% pour l’année 2020. Ce, même si une reprise progressive des souscriptions et des collectes a été enregistrée vers le début du second semestre.

Pour conclure, les SCPI sont des actifs reconnus pour leur résilience. Même si les rendements et les dividendes sont en baisse, les risques de valeurs négatives sont peu probables en raison des différentes stratégies mises en place par les sociétés de gestion.

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